(text-rotate-x:8)+(text-rotate-y:51)[''(text-colour:orange)[Toi, Jacques Balmat]''] Cette histoire a été écrite lors du festival de littérature de la circonscription de Saint-Gervais les 5 et 6 juin 2025. Groupes participants : Groupe C de Marie Jousse – Passy-Chedde centre Groupe A de Françoise Perrin – Praz sur Arly Groupe B de Pascale Jourdain – Chamonix Balmat Groupe C de Fabrice Topin - Saint Gervais Groupe A de Pascal Guaraldo - Chamonix centre Groupe B de Véronique Pernat - Collège de Varens ainsi que la classe de Sophie Lafontaine - Saint Martin Sallanches la classe d'Ameline Ducoudray - Passy Chef lieu [[C'est parti !|01]]01 Tu t'appelles Jacques Balmat, tu vis à Chamonix et tu es cristallier. Ton rêve, c'est de monter en haut du Mont-Blanc. Mais y arriveras-tu ? Car personne jusqu'à présent n'a réussi cet exploit. En effet, depuis l'année dernière, 1785) un grand scientifique suisse, Horace Bénédict de Saussure, a promis d’offrir une récompense au tout premier qui atteindra le sommet… Tu démarres l’aventure avec trois points de force. Attention à ne pas les perdre tous, sinon tu mourras ! (set: $pv to 3) Un beau matin de juin, tu te mets en route. La fatigue se fait sentir car le soleil brille tellement que tu dois t’arrêter régulièrement. Tu décides de te reposer. Ce rocher a l’air parfait pour une pause. Aussitôt allongé, tu t’endors. Hélas, ce qui devait être une petite sieste devient un véritable sommeil : tu te réveilles en pleine nuit. Or, jamais personne n’a dormi en montagne. On raconte qu’il y a des monstres, et qu’ils risquent de te dévorer. C’est trop tard, tu vas être obligé de terminer la nuit ici. Tu trembles car tu as peur que ce ne soit pas une légende. Tout ce qu’on raconte pourrait être vrai. Ou pas. La nuit est sombre, tu entends des craquements et des bruits divers. Tu as la boule au ventre. [[Tu décides de passer la nuit éveillé pour surveiller les alentours.|02]] ou [[Tu essaies de te rendormir pour évacuer l’inquiétude.|03]] 02 Tu entends sans arrêt des craquements bizarres. C’est très inquiétant. Si tu ne survis pas, ta femme sera toute seule avec votre petit bébé, Judith, qui est très malade. La vie sera bien compliquée pour elles ! Il faut absolument que tu survives. Des légendes te viennent en tête : l’abominable homme des neiges. La dame blanche. Un esprit malfaisant qui te bondirait dessus en sortant d’une crevasse. Soudain, tu sens un souffle derrière toi. Horreur ! Cette fois, c’est la fin. Tu te retournes et tu sursautes, le cœur battant à toute allure. Ce n’est qu’une silhouette de lapin ou de lièvre qui s’enfuit quand tu hurles. Cette nuit sans sommeil te fatigue et te fait perdre un point de force.(set: $pv to it -1)Attention, il ne t’en reste que (print: $pv).(if: $pv is 0) [(display: "Perdu-pv")] [[Tu essaies de reprendre ton souffle et de te calmer.|03]] 03 L’aube arrive enfin. Le soleil se reflète sur la neige. C’est un miracle ! Tu n’es pas mort ! Tu décides de reprendre la marche pour redescendre à Chamonix. Tu as compris quelque chose d’essentiel : les légendes sont fausses. Il sera possible de revenir une autre fois dans la saison pour atteindre enfin le sommet du Mont-Blanc. Quand tu arrives dans la vallée, tes yeux sont affaiblis et tu ne vois presque plus. Ta femme était très inquiète, elle te fait un gros câlin et te supplie d’aller voir le médecin, le Docteur Michel Gabriel Paccard pour qu’il te soigne. [[Tu acceptes.|04]] 04 Il est très étonné de savoir que tu as réussi à passer une nuit entière en montagne. Il te dit : - Il va falloir te reposer pendant deux bonnes semaines pour récupérer la vue. En attendant, reste dans la vallée et protège tes yeux. Promets-moi d’attendre avant de retourner là-haut. - C’est que… Je voudrais vraiment atteindre le sommet. Tu sais bien qu’on propose une récompense au tout premier qui gravira le Mont-Blanc. Ton métier consiste à arpenter la montagne pour chercher des cristaux, donc tu connais bien le secteur. Mais jamais tu n’as trouvé la bonne voie pour aller au bout. - Moi aussi, j’aimerais vraiment. Mais la récompense ne m’intéresse pas trop. Moi, ce que je veux, c’est faire des recherches scientifiques. Etudier la neige là-haut, mesurer l’altitude du sommet… Tu réfléchis quelques minutes. Après tout, ce serait peut-être une bonne idée de proposer au docteur de t’accompagner. Tu l’as déjà vu marcher, c’est un bon montagnard qui a de l’endurance. [[Tu décides de lui proposer.|05]] ou [[Tu refuses, tu préfères monter tout seul.|06]] 05 Après tout, ce serait peut-être une bonne idée de proposer de t’allier avec le docteur Paccard. - Dis-moi, docteur, est-ce que ça t'intéresserait qu’on fasse équipe ensemble ? Je pense savoir par où il faut passer. Paccard réfléchit et dit finalement : - C’est une bonne idée, peut-être que ça pourrait marcher. Dans ce cas-là, je te laisserais la récompense si jamais on arrivait en haut. Je te l’ai dit, l’argent ne m’intéresse pas et j’en ai déjà assez pour vivre en étant médecin… Par où veux-tu aller ? Tu réponds, les yeux brillants : - Je veux monter à la Jonction, et dormir un peu plus haut. L’idée, ça serait de rester en haute montagne deux ou trois jours. Sinon on n’arrivera pas à aller au bout. - Et plus précisément ? demande Paccard, intéressé. - Après la Jonction, on traverse le glacier de Taconnaz et le grand plateau pour atteindre l’aiguille du Goûter. À mon avis, c’est la seule voie possible. - Mmh, ça risque d’être long, mais ça me paraît faisable. On est d’accord qu’il n’y a aucun monstre qui pourrait nous attaquer ?... Il faudra qu’on achète un équipement, on partagera les frais. En particulier, on aura besoin d’un chapeau, sinon tes yeux n’y survivront pas. Vous vous serrez la main et vous vous promettez de garder le secret. Personne ne doit être au courant de votre projet. [[Tu te prépares à la grande aventure.|08]] 06 Quinze jours plus tard, tu essaies à nouveau de gravir le Mont-Blanc tout seul. Mais tu t’ennuies un peu. À un moment, tu montes sur un petit monticule de neige, mais baaaam, tu tombes dans une crevasse. Tu as très mal à la tête et tu saignes. Pour calmer la douleur, tu m déposes un peu de glace sur ta plaie, et le sang cesse de couler. Tu as aussi une douleur aux fesses et au dos. Tu perds un point de force. (set: $pv to it -1)Attention, il ne t’en reste que (print: $pv).(if: $pv is 0) [(display: "Perdu-pv")] Avec ton bâton, tu t’accroches et tu essaies de remonter. C’est difficile parce que ça glisse. Une première fois, tu retombes au fond. Jamais tu n’y arriveras. Tu penses à ta famille. Ta femme Marie, ta fille Judith qui est déjà malade. Il faut que tu sortes, il te faut ! Tu dois te battre pour ta fille et ta femme. Il le faut ! À nouveau, tu te sers de ton bâton comme accroche dans la glace. Un mètre après l’autre, laborieusement, tu avances. Enfin, tu arrives à t’extirper de la crevasse. Bravo ! [[Tu reprends ton chemin.|07]] 07 Mais le choc à la tête te provoque des douleurs insupportables. Tu peines de plus en plus. La fatigue est presque insurmontable. Le brouillard se lève et te cache la vue. À nouveau, tu vois une crevasse. Tu essaies de l’enjamber avec ton bâton, mais comme il est fragilisé de la première chute, il se casse brutalement. Baaaaaaaaam. Tu tombes tout au fond et tu t’évanouis. Tu réussis à remonter, mais cette triste aventure te coûte un point de force. (set: $pv to it -1)Attention, il ne t’en reste que (print: $pv).(if: $pv is 0) [(display: "Perdu-pv")] Tu aurais mieux fait de proposer de demander de l'aide au docteur Paccard ! Vous vous seriez entraidés... Il n'est pas trop tard pour bien faire. Par chance, le docteur accepte. [[Préparez-vous en secret pour la grande expédition. |08]]. 08 Le matin du 7 août 1786, il fait beau. Tu retrouves le docteur devant l’église de Chamonix à cinq heures du matin. Chacun de vous a un bâton, des chaussures en cuir, un chapeau et de longues chaussettes pour vous tenir chaud. - Prêt à partir ? demandes-tu au docteur. Il paraît un peu inquiet mais plein de courage. C’est parti ! Les premières heures se passent bien. Vous montez dans la forêt. Des bouquetins vous tiennent compagnie, ainsi que des écureuils et des marmottes. Tous les animaux vous observent. Ce n’est que le début, vous savez bien que le plus difficile vous attend. Au loin, là-haut, vous apercevez la neige, ainsi que le glacier des Bossons et de Taconnaz. Vous arrivez à la Jonction vers 9 heures environ. Vous vous arrêtez pour une première pause et vous sortez votre casse-croûte. Autour de vous, le soleil brille sur la glace qui prend des reflets bleutés et brillants. Tout là-haut, le Mont-Blanc vous domine de sa majesté époustouflante. Il vous reste la partie la plus dangereuse, celle que personne n’a jamais réussi à dépasser. Vous êtes à la fois découragés, effrayés et optimistes. - C’est reparti ! dit le docteur Paccard avec un sourire joyeux. Il est tout excité par la perspective de cette expédition périlleuse mais qui promet d’être grandiose. Première étape : traverser le glacier de Taconnaz. - Attention aux crevasses ! t’exclames-tu. Sonde la neige pour vérifier que le sol est bien dur devant toi. À chaque pas, tu t’enfonces dans la neige, tu testes avec ton bâton et tu avances prudemment. C’est long ! À plusieurs reprises, vous devez contourner de longues crevasses. Fatigant ! Quand le soir tombe, vous vous arrêtez près d’un gros rocher de granit qui peut vous protéger des chutes et du vent. Une simple couverture vous permettra d’affronter le froid. [[Tu t’endors paisiblement.|10]] ou [[Tu n’arrives pas à fermer l’œil parce que tu fais attention aux dangers qui pourraient roder.|10]] 10 Avant l’aube, vous êtes déjà réveillés et debout, prêts pour l’aventure. Vous savez bien que vous ne reviendrez pas forcément. Tu penses à ta famille et à tes amis, mais tu penses aussi à la récompense promise par Monsieur de Saussure. Elle te donne du courage. Le chapeau bien enfoncé sur la tête, le bâton à la main, et c’est parti ! La neige est croûtée, le vent glacial s’infiltre à travers vos vêtements. Vous frissonnez mais vous avancez quand même. - Il fait froid, mes pieds sont gelés, se plaint le docteur Paccard. - Je ne t’ai jamais forcé, remarques-tu. La suite du trajet se fait en silence. Chaque pas est un effort, chaque seconde semble durer une heure. Une fois le glacier de Taconnaz dépassé (ouf !) il reste le grand plateau, réputé pour être balayé par les vents et plein de crevasses. Le docteur est en train d’avancer quand un coup de vent, plus brutal que les autres, survient. Son chapeau s’envole, se balade dans le ciel quelques minutes puis tombe juste à côté d’une crevasse. - Catastrophe ! s’écrie-t-il. Il faut que j’aille le rechercher. [[Vous faites le détour pour aller récupérer le chapeau.|11]] ou [[Tant pis, vous continuez sans le chapeau.|12]] 11 C’était une très mauvaise idée. Car le docteur Paccard perd l’équilibre et tombe dans une crevasse. Tu assistes à la catastrophe sans pouvoir réagir. [[Tu continues l’aventure tout seul.|13]] ou [[Au péril de ta vie, tu tentes d'aller le sauver.|14]] 12 Vous continuez à avancer. Le docteur souffre de la lumière qui l’éblouit. Il sait bien qu’il risque de se brûler les yeux. - Pouvons-nous faire une petite pause ? Je suis très déshydraté. Vous réchauffez un peu de neige dans votre paume et vous la buvez. Vous en profitez pour avaler du pain et du fromage, ainsi qu’une pomme. Mais vous n’avez pas de temps à perdre, la route est encore longue. Sans cesse, vous vous répétez : - Nous y arriverons, j’en suis sûr ! Nous devons affronter la peur et voir les choses du bon côté. - Avec un peu de chance, ajoute le docteur Paccard, nous serons les premiers à y arriver ! Certes, mais si vous n’en avez pas, de la chance, vous êtes en train de vivre votre dernier jour… Avec beaucoup d’effort et de persévérance, vous arrivez enfin sur l’aiguille du Goûter. [[Encore une pause, c’est indispensable !|15]] ou [[Pas le temps de s’arrêter, il faut avancer.|16]] 13 Mauvaise idée ! Car c’est le docteur Paccard qui portait l’essentiel de la nourriture. Tes forces diminuent de plus en plus, et tu finis par t’écrouler dans la neige. Tu perds un point de force. (set: $pv to it -1)Attention, il ne t’en reste que (print: $pv).(if: $pv is 0) [(display: "Perdu-pv")] Il n'y a pas d'autre solution que d'aller récupérer le sac (et le docteur Paccard en même temps, s'il est encore vivant. [[Fais demi-tour.|14]] 14 Tu lui tends ton bâton mais il est trop court. Tu lui cries : - Comment vas-tu ? Pas trop mal ? Arrives-tu à te lever ? Il répond : - Non, ma jambe est coincée, je n’arrive pas à me lever. Attends, je vais essayer de casser la glace avec mon bâton. Tu as une autre idée : accrocher vos deux bâtons avec la sangle de ton sac. C’est un peu compliqué mais tu y arrives. Le docteur Paccard fait des efforts pour réussir à se lever. Tu l’aides en tirant sur les bâtons. C’est très difficile, tu perds un point de force. (set: $pv to it -1)Attention, il ne t’en reste que (print: $pv).(if: $pv is 0) [(display: "Perdu-pv")] Heureusement, Paccard est sauvé. - Merci Jacques, sans toi je serais mort. J’ai eu tellement peur ! [[Tous les deux, vous vous remettez en route pour atteindre le sommet.|12]] 15 Le docteur mange tout le pain et termine le fromage sans t’en laisser un seul morceau. Il refuse de repartir. Pourtant, la journée passe et vous devez avancer sinon vous ne verrez plus rien et vous serez coincés en plein glacier, la nuit venue, sans aucune possibilité de vous allonger. Tu lui ordonnes de se lever. Vous devez donc accélérer et cela vous perd un point de force. (set: $pv to it -1)Attention, il ne t’en reste que (print: $pv).(if: $pv is 0) [(display: "Perdu-pv")] [[Continue l'aventure.|16]] 16 Vous continuez. La journée est déjà bien avancée, et le soleil de plus en plus fort. Le docteur Paccard pleure sans cesse. Ses yeux le grattent et le piquent. Ils deviennent tout rouges. - Je ne vais pas tenir très longtemps, chuchote-t-il. Tu avances et tu lui dis : - Accroche-toi à mon bâton, ça t’aidera. Mais à un moment, il glisse et dévale la pente. Heureusement, il parvient à se raccrocher au bâton que tu lui tends et à remonter. C’était moins une ! Tout d’un coup, tu t’arrêtes. Tout autour de toi, les montagnes sont plus basses. Serait-il possible que vous soyez arrivés au bout ? - On y est, murmures-tu. On est au sommet ! C’est incroyable ! Le Mont-Blanc, c'est le Mont-Blanc ! Le docteur éclate d’un rire nerveux. - On a réussi ! Je n’y crois pas ! Il ne sent plus ses yeux qui le piquent, il est trop heureux ! Aussitôt, il sort de son sac une loupe et des instruments de mesure, ainsi qu’un baromètre. [[Tu incites le docteur à se dépêcher.|18]] ou [[Tu le laisses mener ses expérimentations à sa guise.|17]] 18 Le docteur est épuisé, tu tentes de lui redonner de l’énergie en l’encourageant. - Allez, courage, tu vas tenir bon, on y est presque, tu peux le faire ! À un moment, tu essaies d’imiter un monstre pour l’effrayer et le faire avancer. Pas très efficace… Le pire c’est qu’il ne reste plus rien à manger. Vous devez vraiment accélérer et cela vous perd un point de force. (set: $pv to it -1)Attention, il ne t’en reste que (print: $pv).(if: $pv is 0) [(display: "Perdu-pv")] [[Continue l'aventure.|17]]  17 Maintenant, il faut faire demi-tour. Et il n’y a pas de temps à perdre, car le jour commence à décliner. De loin, vous voyez une avalanche qui déboule à toute vitesse du côté du glacier des Bossons. Heureusement que vous êtes loin car vous auriez pu être emportés si elle avait été plus proche ! Vous pensiez que la descente serait plus facile, mais les crevasses sont plus nombreuses que tout à l’heure, et le docteur ne cesse de se plaindre à cause de ses yeux. Tu es obligé de le maintenir pour éviter qu’il tombe. Vous êtes au bord de l’épuisement. Mais la joie d’avoir réussi vous porte. Tu penses à Marie et à ta fille, la petite Judith, qui était bien malade avant que tu partes. Elle sera heureuse de te voir revenir vainqueur. Et tu pourras la soigner avec des médicaments onéreux, puisque tu vas gagner la récompense de Horace-Bénédict de Saussure. Bravo à toi ! Cette aventure est gagnée ! Hélas, tu es trop faible. Tes muscles te lâchent, tu perds du sang et tu n'as plus de forces. Pas de chance, tu as raté ta mission. Tu peux toujours recommencer, en espérant que tu te débrouilleras mieux ! [[Si tu veux recommencer l’histoire, retourne ici.|01]]