- Autrice : Pascale Perrier
- Editeur : La Joie de Lire
- Publication : Juin 2018
- 195 pages
- Niveau de lecture: A partir de 12-13 ans
Chamonix, de nos jours. Pour fêter la réussite de leur bac, le narrateur et Antoine, son meilleur ami, ont décidé de faire l’ascension de l’aiguille d’Argentière. La montagne c’est toute leur vie. Ensemble, ils souhaitent devenir guides.
Au sommet de l’aiguille d’Argentière, alors qu’ils se sont désencordés, Antoine glisse dans le vide et se tue. Le narrateur sombre alors dans la dépression, persuadé d’être responsable de la mort de son ami.
Noyé dans un chagrin qu’il n’arrive pas à évacuer, il ne supporte même plus la vue de ses chères montagnes. Il décide alors de quitter la vallée pour Lyon, essayant de passer à autre chose…
Sur place, il rencontre Leila, une jeune fille extravertie qui, sous sa bonne humeur permanente, cache aussi des secrets et des blessures…
Un livre sur la résilience, un récit aussi sur l’amitié, l’entraide et une plongée dans le petit monde de la montagne, à la rencontre d’une communauté soudée et pudique.
Pour lire les trente premières pages en ligne, c’est ici !
Nouveautés littérature jeunesse
(…) Un roman sur la culpabibilité et la résilience. La forme du journal montre la tentative du jeune homme de rassembler les bribes de son existence.
Il offre à la fois des respirations dans la lecture mais aussi l’espace pour la douleur pour laquelle les mots manquent.
A la manière d’une cordée, les deux personnages vont se lier pour franchir la cap du choix, de la décision et donner une nouvelle forme à leur destin.
A lire !
Pascale Perrier reconstitue avec véracité le contexte technique du monde de la haute montagne (du moins pour la néophyte que je suis), et dans une moindre mesure celui des exigeantes classes préparatoires. A partir de cette trame maîtrisée, les affects peuvent s’épanouir lentement, difficilement. Il n’y aura pas le mot précis d’un proche qui fera basculer le narrateur, ni l’amour fou avec Leïla. Il y aura juste le temps d’un été, un journal intime dont nous ne saurons rien, et in fine l’envie de recommencer à escalader qui prend le dessus. Du côté de Leïla, la situation est tout aussi emmêlée, et encore moins racontée que celle du héros. C’est au lecteur de décider si la jeune fille, pas vraiment en rupture de ban, est victime d’une religion ou d’une famille. Un roman sans trop d’action, pourtant captivant tant drame et deuil y trouvent leur juste place.
Pascale Perrier parle de la montagne, de Chamonix et de l’alpinisme avec justesse – sans erreur de topo ni de psychologie – et dans une langue proche des adolescents, aussi capables de jurer que de se réciter « Le Bateau ivre ».
LivrJeun Très bon livre
(…) Pascale Perrier nous propose là un roman particulièrement réussi. Son écriture rigoureuse et maîtrisée permet d’approcher au plus près le destructeur sentiment de culpabilité qui dévore le jeune auteur du journal et le conduit au bord de l’abîme. C’est aussi un roman fort qui rend compte avec délicatesse d’une amitié que la tendresse fait dériver vers le sentiment amoureux.
Les deux personnages sont attachants et notamment Leila, confrontée à une culture familiale et à un père peu enclin à admettre l’émancipation féminine. Le parcours de ces deux jeunes héros est évoqué en évitant les clichés sur la précarité, l’échec et la réussite, conférant ainsi une réelle crédibilité à ce roman initiatique.
Jean-Luc GAUTIER
Un très bon roman avec des personnages très attachants.
(…) La haute montagne est quant à elle dépeinte avec beaucoup de précision et une sensation réelle d’immersion. L’ivresse des hauteurs est habilement décrite et, pour qui a déjà connu la haute montagne, donne une furieuse envie d’y retourner.
Le public cible est celui des grands adolescents, pour qui cette histoire a tout pour plaire, mais en tant qu’adulte confirmée (!) j’ai pris beaucoup de plaisir dans cette lecture.
Un bon petit roman que je conseille aux ados amoureux de la montagne, mais pas que…
Un récit qui démarre fort et nous frappe. On est happé par les personnages, leur désarroi. Un beau roman sur le deuil, la résilience et sur la construction de soi. Un auteur qui propose des sujets forts comme avec Stolen, un autre roman bouleversant (déjà présenté sur le blog).
Un passage à l’âge adulte accompagné de la douleur salutaire de la séparation et d’une amitié qui se tisse au profit de l’indépendance.
Un texte sensible, en phase avec la réalité.
Sélection des vacances
On a aimé la façon de décrire de l’auteur, qui sait faire « parler » des adolescents, avec leurs expressions et leurs mots.
Et derrière les nuages, soixantième ouvrage de la prolifique auteure jeunesse, Pascale Perrier, est le récit d’une culpabilité paralysante – celle du survivant –, d’un deuil, d’une dépression, l’histoire d’un jeune homme qui ne désire plus vivre. Jusqu’au jour où il rencontre Leila, une fugueuse brune et extravertie, qui le ramène à la vie en le guidant dans la littérature, l’amitié amoureuse et les poésies d’Arthur Rimabaud. Joli récit sur la consolation et la vitalité à destination d’un lectorat lycéen. Cette histoire d’aventures n’est pas celle que l’on croit en voyant la couverture de ce roman. Dès les premières pages, le narrateur (dont on ne connaîtra pas le prénom) raconte l’accident mortel de son meilleur ami, Antoine, lors d’une ascension dans les Alpes. Accident dont il se sent responsable. Au point de fuir sa famille, ses amis, son village, pour rejoindre la ville de Lyon, ses trottoirs, ses immeubles, ses voitures. C’est là que se passe l’essentiel de l’histoire, le narrateur partant à la rencontre de lui-même et de Leila, une jeune fille qui lui redonnera goût à la vie… • Qui peut le lire ? – Ceux qui aiment les récits écrits à la première personne qui parlent de l’adolescence, d’aventures et un peu d’amour. – Les plus grands d’entre vous. • 1jour1actu a aimé : la façon d’écrire de l’auteur, qui sait faire « parler » des adolescents, avec leurs expressions et leurs mots.
En savoir plus : https://www.1jour1actu.com/culture/la-selection-des-vacances/
Notes bibliographiques – Novembre 2018
Article du « Dauphiné » 25 juillet 2018
Autre édition (en Allemagne et en Autriche, avec des notes en allemand pour faciliter la compréhension)